jeudi 12 novembre 2015

Au Kenya, le scandale des stylos et des préservatifs enflamme le gouvernement

Un véritable ? stylogate ? s'est emparé du Kenya. Les parlementaires accusent en effet le ministère de la décentralisation et de la planification d'avoir commandé et surfacturé de nombreux produits d'utilisation courante à des fins d'enrichissement personnel. Dans la liste publiée par les médias, on trouve (outre les stylos) un écran télé à 15 000 euros, une photocopieuse à 12 700 euros, des chaises à 500 euros chacune, ou une série de tapis facturée près de 35 000 euros. Plus étonnant encore : le ministère aurait acheté un piano à plus de 2 000 euros,Nike Tn Requin dix-huit distributeurs de préservatifs pour 4 000 euros et même quelques sex-toys (dont le prix n'a pas été précisé). De quoi intriguer quant à l'équipement du bureau de la ministre kényane de la décentralisation et du plan, Anne Waiguru. Une indignation générale Celle-ci a été convoquée mardi 10 novembre devant la Commission d'éthique et anticorruption, subissant pendant plusieurs heures un feu roulant de questions. Quelques jours plus t?t, sur son compte Facebook, la ministre a publié une contre-attaque. Qualifiant les accusations dont elle fait l'objet de ? vicieuses ?, ? mal intentionnées ?, Anne Waiguru assure tout ignorer des achats, n'avoir ni télé à 15 000 euros ni piano dans son bureau. ? Ni par la loi ni en pratique je ne fais des achats [au nom du ministère]. Je ne signe ni ne négocie aucun contrat ?, affirme-t-elle. Mais rien n'y fait. L'indignation est générale,Tn Requin et le visage aux traits tirés d'Anne Waiguru s'étale jour après jour,Nike Tn à la une de la plupart des quotidiens du pays. Le Kenya n'en est pourtant pas à sa première affaire de corruption, loin s'en faut. Selon un rapport publié cette année, à peine 1 % des dépenses du gouvernement répondent aux règles comptables.


 

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