New Balance A la suite du violent séisme de ce samedi 25 avril, les bilans humains ne cessent de s'alourdir pour atteindre selon les chiffres officiels 4000 victimes. L'expérience montre qu'en réalité, les bilans des catastrophes naturelles sont bien souvent revus à la baisse quelques mois plus tard.
Atlantico : Depuis l'annonce du séisme qui a secoué le Népal ce samedi, le bilan humain ne cesse de s'alourdir et des chiffres de plus en plus élevés sont annoncés. Faut-il y voir une forme de fascination pour les bilans morbides ?
Rony Brauman : Je crois qu'il faut d'abord y voir une fascination pour les bilans chiffrés. Nous avons tous ce réflexe immédiat de mettre sur une échelle de gravité quantitative les événements auxquels nous sommes confrontés. Nike tn requin La première question devant un événement brutal comme celui-ci, c'est : "Combien de victimes ? Combien de morts ? Combien de maisons détruites ?". On attache autant d'ampleur à la mesure qualitative de la catastrophe qu'à sa mesure chiffrée. Les autorités sont presque enjointes de répondre aux journalistes – et ce n'est pas du tout une critique des médias. Naturellement, quelques heures ou quelques jours après la catastrophe, nous n'avons que des bilans provisoires établis de manière totalement hasardeuse, par exemple en appliquant un coefficient à la population touchée par le séisme. On se penche sur un quartier et on évalue combien de personnes ont pu être tuées ou bien on additionne des comptes de corps mais ils peuvent avoir été recensés deux fois ou bien ne pas l'avoir été du tout... Les bilans sont extrêmement approximatifs.
En regardant les bilans chiffrés des catastrophes précédentes, Nike TN on voit que le chiffre des victimes augmente de jour en jour pendant huit ou quinze jours selon l'ampleur des dégâts et qu'ils sont ensuite revus à la baisse. Pour Katrina, il était au départ question de 10 000 morts alors qu'ils n'étaient en fait que.
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